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CHARLY  dit  "ZIGOUIOUI"

15 mars 2024

"Peut, mais peut peu !"

"Parler pour ne rien dire"

"Mesdames et messieurs ... je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire.
Oh! je sais! Vous pensez :
« S'il n'a rien à dire ... il ferait mieux de se taire! »
Evidemment! Mais c´est trop facile! ... C´est trop facile!
Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n´ont rien à dire et qui le gardent pour eux?
Eh bien, non! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n´ai rien à dire, je veux qu´on le sache!
Je veux en faire profiter les autres!
Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n´avez rien à dire, eh bien, on en parle, on en discute!
Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler?
Eh bien, de rien! De rien!...."
 

Raymond Devos.😍

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La situation, la voilà, je suis en plein brouillard et je marche seul😱 !! Le 18 Janvier 2024, je reçois un mail de Canalblog, ils avaient cessé d'émettre🤔 depuis très longtemps, mais on suivait notre petit bonhomme de chemin tout seul et on s'en tirait pas si mal 👍! Voilà en gros les "bonnes" nouvelles que j'ai reçu :

Chers utilisateurs de Canalblog,

Nous sommes ravis de vous annoncer une évolution majeure de notre interface d'administration et de notre portail : très bientôt, nous passerons à un nouvel outil, entièrement conçu par Webedia. Cette innovation marque un pas en avant significatif pour améliorer votre expérience sur Canalblog, en vous offrant des fonctionnalités plus avancées et une utilisation plus intuitive.

Nous comprenons que le changement peut susciter certaines inquiétudes (un peu mon neveu!) mais nous tenons à vous rassurer : cette transition sera réalisée en douceur, et nous serons là pour vous accompagner à chaque étape (sans blague !). Notre priorité est de rendre cette mise à jour aussi simple et avantageuse que possible pour vous, tout en conservant l'esprit communautaire qui fait la richesse de Canalblog...etc, etc......
🤗😍👏 Puis silence radio. On a repris nos habitudes, tranquilou bilou, Lolotte et moi avions publié ce même jour et étions déjà au travail sur "charlottestory" suivante😘💝. Mais surprise, impossible d'accéder à mon tableau de bord, je suis destituée !?😱😭😠
 

Nous nous sommes retrouvés dans le noir total, c'était le black out ! TOUT AVAIT DISPARU😡🤒🤮🆘.  Finalement après moultes recherches, frayeurs et découragement, on découvre que nos blogs ont migré vers Overblog, merci pour l'info... avec au choix de la pub et donc gratuit quelle chance !! ou du premium payant, sans pub. Les blogs réapparaissent petit à petit, souvent "bousculés" "différents" mais prêts à reprendre vie, espérons le🙄🤞🍀 ... Le temps de retrouver nos marques, nouveau mode d'emploi et pas des moindres, réparer les dégats et retrouver l'envie après ce contrecoup...🤔😟🖋

Voici donc, la seule photo téléchargée, qui somme toute, symbolise parfaitement la situation et mon état d'esprit🌫🔦. Bien entendu, j'en profite pour remercier nos visi-teuses/teurs🎶🙂💝 qui ont fait notre joie depuis 2012. Lolotte songe à prendre sa retraite et pis c'est tout 🧐🐾! Voici mon premier test et j'en profite pour râler (parce que je le vaux bien 🤣!) Lolotte a buggé devant la TV trop de pub🤑, elle est partie se coucher. Bonne nuit et bon week-end à vous.😘😴🙏💜

à bientôt - Copie

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18 janvier 2024

"En convertissant nos jours en heures, minutes et secondes, le temps nous rend la monnaie de la pièce"

 

"Le passé, le présent et le futur ne sont que des passe-temps"

 

Je n'ai qu'une chose à dire, le temps ne fait rien à l'affaire, à part quelques outrages, la vieille est là pour en témoigner. Il nous mène à la baguette et nous ferait croire qu'il n'y a que lui qui compte. Un bail que le temps erre de janvier à décembre année après année, sans que rien ne change. Il a même réussi à mettre nos saisons sens dessus dessous et c'est tout juste s'il ne nous en tient pas pour responsable ! C'est décidé, je prends sa place, à mon tour de faire la pluie et le beau temps. Depuis que je bats la cadence, ça file droit, à mon rythme, je l'accélère ou l'arrête quand je veux et sans contrepartie...ou presque !

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Par contre, je ne suis pas encore au point question méteo, ce matin encore, je dois me contenter de subir la froidure et la pluie en plus. Transie, dépositaire d'histoires à dormir debout qui dégoulinent le long de mon ventre et noircissent mes pattes, je me fige sur place. Le vent glacial fait trembler mon décor et moi avec. Tout est flou, seul le sapin étoilé éclaire mon ombre. Le voile de la nuit persiste à me laisser dans le noir. Je ne finirais pas cette virée "matinale" à la sauvette, ce n'est pourtant pas l'envie qui m'en manque. Mais je ne suis pas dupe et je sens bien qu'il y a un loup quelque part. Ma truffe au ras du sol, affûtée, reprend du poil de la bête, se fiant aux pâles lueurs du jour qui sur mon passage, lentement, réveille la ville. Tout s'éclaire enfin quand en temps et en heure, je me pointe où il fallait que je sois...devant chez "Sébastien" ! Ça vaut bien une couronne, voire plus ! Je me suis quand même dépensée sans compter...

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P1720055Capture d’écran du 2024-01-04 21-47-24Capture d’écran du 2024-01-04 21-46-57

Un bref décrassage suffit à me rendre présentable et montrer patte blanche sur le palier. Un tour de clé et la porte se referme, la chaleur de mon doux foyer m'enveloppe avec douceur. La galette encore chaude se repose en cuisine pendant que mon précieux et moi, nous installons devant le bureau. Vous conviendrez avec moi que toutes les précautions sont prises pour qu'aucun morfale n'en fasse son quatre-heures, j'dis ça, j'dis rien ! Mon précieux fixe son écran les yeux dans les yeux et l'hypnotise, son travail sérieux commence. Sa main malaxe et caresse ma tête méthodiquement, nettoyant toutes arrière-pensées et ruminations. Le vide s'y fait enfin pour y reposer mon ptit coeur à l'abri et m'endormir. Patatras, mon coeur bat la chamade, que se passe t-il ? Je lève ma truffe vers mon précieux, exhale un gros soupir pour lui demander sa main, un tantinet fugueuse. Mais le doute s'est installé dans ma ptite tête et mon coeur tendre frissonne. Je me demande où va cette main, mine de rien, quand j'ai les yeux fermés. L'infidèle caresse avec enthousiasme une ptite souris et tapote en toute amitié un clavier qui fait des ptits cliquetis ensorcelants me semble t-il. Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai mis les pieds dans le plat, en empiètant sur le territoire du précieux et ses étranges amis. Pas de ça chez nous que j'ai dit et et mon précieux de surenchérir en me débarquant illico sur le plancher des vaches.

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Dans mon panier anti-stress, je ressasse cet épisode fâcheux et m'interroge sur le pourquoi du comment. Charly vient glisser son grain de sel sur ma blessure d'amour propre et met un terme à mon bavardage mental. "Tu fais pipi sous toi quand il te sollicite, tu pleures quand il s'en va, faudrait savoir ! Ton précieux s'y perd en cherchant à te plaire... Il se pourrait bien que tu perdes ton statut de reine de la maison si tu continues comme ça. Et toc ! Merci bien, me vlà bien mal rhabillé pour l'hiver qui n'est pas la meilleure période de l'année pour entamer une troisième vie... de vagabondage. Quelle poisse ! Je pensais avoir enfin trouvé "le" bon coin, tant qu'on y est y z'ont qu'à me mettre en vente. J'me suis lancée à corps perdu dans l'aventure pour remplir ma mission d'attrape-coeur, faudrait tout de même pas oublier que c'est un travail de longue haleine...et l'on me demande déjà des comptes. "T'inquiètes donc pas, nos vieux ne vont pas te virer, ni te vendre, mais peut-être t'offrir de la compagnie pour que tu baisses ta garde." Ha non, ça ne va pas recommencer ! Je le vois gros comme une maison qu'ils vont me coltiner un chti bout de gras à materner, j'ai déjà donné ! J'connais la musique, plus c'est petit, mignon et tutti quanti, plus les deux pattes deviennent fada... et moi, la vieille nounou, je cesserais d'exister. À cette idée, j'en ai perdu l'appétit une heure ou deux... heureusement après mon délicieux repas.

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Le lendemain, mes vieux ont décidé de s'aérer les méninges, j'en ai fait autant, pour oublier les menaces qui pèsent sur moi. C'est en passant devant une ferme que l'idée m'est venue de choisir moi-même mon meilleur ennemi, pour distraire mon précieux afin qu'il baisse sa garde et que je puisse l'apprivoiser pour de bon. Il y avait bien ce lapin qui aurait pris peu de place, mais renifler interminablement son odeur, aurait fini par me mettre une idée fixe derrière la tête, ce qui aurait grandement nuit à mon projet. Et que faire d'un mouton éternel et fatigant suiveur, à part lui manger la laine sur le dos, je vous le dis tout net : je ne mange pas de ce pain là ! Mon précieux m'encourageait en me montrant du doigt quelques opportunités qui m'ont laissé perplexe. J'ai déjà ce qu'il me faut nom d'un chien ! Je ne comprends pas cette insistance à me fourguer tout et n'importe quoi, d'autant que  mon quota de deux pattes est atteint. Pas question que cette poulette si jolie soit-elle vienne s'immiscer dans notre trio. Enfin une pause bienvenue, tout ça m'a donné faim et la litanie de mon ventre avec qui j'ai une relation de bon goût, m'a fait bailler outre mesure, fatalement je me suis endormie.

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Puis la vieille nous a sorti de notre torpeur en brassant de l'air histoire de lever des troupes. A l'impossible nul n'est tenu, personne à l'horizon ! Elle a finalement dû se contenter de deux coeurs vaillants pour lui emboiter le pas. Entre temps, j'avais envisagé quelques variantes et fantaisies pour reconquérir mon précieux et lui donner entière satisfaction. Au lieu de pleurer quand il s'en va, je pourrais peut-être, dès son départ, aboyer tristement et joyeusement pour son retour... Mes "petits" oublis urinaires me posent encore problème tout autant qu'à mon précieux. L'un de nous deux a forcèment la solution sans le savoir, il serait judicieux d'y réfléchir ensemble...à un moment approprié en y mettant les formes. Mais, s'il m'appelle pour qu'on y remédie, sans me prévenir, j'ai bien peur qu'on soit à nouveau confronté à une issue loin d'être positive. Dire qu'il suffit d'une goutte de trop pour faire déborder le vase. Une raison obscure, une incompréhension de part et d'autre suffit à ce que tout tombe à l'eau si je puis dire ! À cette seule pensée, le chagrin m'étreint alors douloureusement, je ne peux le contenir et il se répand sous moi...

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Tout en méditant sur notre condition animale j'ai conscience d'avoir des devoirs plus encore que des droits pour être la propriétaire de mon précieux, je ne faillirais pas à l'éthique, je l'ai adopté et lui dois une seconde chance. Il a une place centrale dans ma vie, bien sûr nous avons gardé la vieille qui est somme toute une compagnie pas trop désagréable pour nous deux. Elle a un ptit côté "planche de salut" surtout quand nos estomacs sont au bout de leur vie et qu'elle se met aux fourneaux pour nous ranimer. Bon sang ! Vous avez vu ? Les amis, je viens de découvrir le compagnon de jeu idéal, c'est du tonnerre de dieu ! J'suis tellement contente que j'en ai fait pipi sur la pelouse moelleuse, on ne se refait pas ! J'ai eu beau courir comme une dératée, appeler mes vieux pour qu'ils fassent sa connaissance, rien à faire, ils étaient déjà trop loin. Pendant notre trajet du retour, j'ai repris le fil de mes pensées brusquement interrompues pour y mettre un terme. Il y a une chose qu'il faut tenir pour certaine : j'suis une pisseuse ! Si c'est un problème, il y a une solution... Il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème... Je suis sûre que mon analyse de la situation satisfera mon précieux, comme moi, il aime bien qu'on aille à l'essentiel ...et pis c'est tout !

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« Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis. »

 

 

31 décembre 2023

"Tout ce qui entre par une oreille ressort par l'autre, tout ce qui va droit au coeur y demeure"

 

"L'éternel recommencement est une histoire sans fin"

 

Simple Rectangle Collage Blank

 

Voici en clair, la fidèle transcription, version teckel, des vœux de Charly et Charlotte qui vous souhaitent : des croissants tous les week-end de chez qui vous savez, de la ratatouille, du miel et du fromage jusqu’à plus soif ! Un panier douillet à partager ou pas, des joujoux par milliers, des randos en studette, un pote ou un précieux et une vieille pour vous tenir compagnie tous les jours que Dieu fait, des caresses du soir au matin et de l’amour, de l’amour, de l’amour à donner et recevoir ! Je n’ai pas mieux à dire, si ce n’est merci pour ces parenthèses enchantées, échangées avec vous toutes et tous dans la bonne humeur tout au long de l’année. À 2024 si vous le voulez bien, prenez grand soin de vous et de ceux que vous aimez.

 

"Les Pensées trop profondes ne voient jamais le jour"

16 décembre 2023

"Il est grand temps de rallumer les étoiles"

 

« Noël n’est pas un jour, ni une saison, c’est un état d’esprit »

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Un matin, la bouille ebouriffée, je découvre à mon lever, le sol et les toits de ma ville sous un manteau neigeux. Le temps de m’en réjouir avec Lolotte tout en prenant le ptit déjeuner et la neige en profite pour se fondre dans le décor. J’aplatis mon nez contre la vitre déçue que ce plaisir d’enfance ne soit qu’un mirage. Plus rien n’est éternel ! Charlotte m’annonce qu’elle prend ses quartiers d’hiver, pas question de prendre sa place dans le trafic, la foule est sans pitié pour les quatre pattes. Je lui ai bien expliqué qu’en semaine, notre ville est plus praticable, mais que nenni ! Lolotte ne mettra la truffe dehors à la seule condition d’une visite nocturne au Bierbüch, pour siroter un peu de bière et partager une tarte flambée avec nous autres, ce qui illuminera tout autant sa soirée que d’être au pied du beau sapin de Strasbourg.

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La froidure est de retour et prend ses aises. Les « envahisseurs » en font tout autant, puisque le coeur de notre ville bat aussi pour eux. Je leur ai cédé la place, bien volontiers, n’étant pas adepte des bains de foule. Pour tout dire, je craignais d’être bousculé. Je me suis donc excentrée en longeant les quais, mais peine perdue, nos chemins se sont à nouveau croisés. Un froid de canard et ce n’est pas lui qui me contredira a remplacé la pluie, même si elle vient verser à temps perdu, quelques larmes à l'improviste.

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Je me suis fait violence, harnachée à la va que j’te pousse, emmenant pour me consoler de l’immobilisme de ma droite, mon petit appareil numérique témoin privilégié des débuts (2012) de notre star Charly. Ce clic-clac kodak est un poids plume, parfait pour tenir au creux de ma main gauche, plutôt empotée et peu habituée à bosser toute seule . L’avant-dernier appareil ayant rendu l’âme sur les trottoirs de Strasbourg, pour cause de froid et d’arthrose, pendant le marché de Noël 2022, il était hors de question que je réitère l’exploit. Mon Panasonic est bien chaud à la maison et y restera jusqu’à ce que mon pouce rentre dans le droit chemin.

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Ma pouilloute m'a donné les clés du pouvoir pour un temps, je peux enfin ramener ma fraise. Les absents ont toujours tort, j’opte donc pour une autre vedette : Strasbourg et son marché de Noël en vous souhaitant un mois de décembre chaleureux et plein de magie. Je vous invite à faire la balade avec moi. Profitons de la file d'attente à son minima pour aller admirer la crèche de la Cathédrale Notre-Dame datant de 1907. Cinq scènes différentes sont représentées sur 18 mètres de long et une profondeur de 3 mètres. Certains d'entre vous auront à coeur de se lancer à l'ascension des 332 marches qui mènent à la Plateforme de la Cathédrale pour profiter d'une vue panoramique sur la ville.

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Satisfaire tout le monde est une tâche ardue, même le créateur n'y a pas réussi ! Voici un ptit clin d'oeil à tous ceux qui s'inquiètent pour la planète. Déployé depuis 2010 dans toute la ville, le plan lumière a permis de remplacer les vieilles ampoules par des systèmes à Led, plus ajustables, plus résistants et surtout nettement moins énergivores. Les consommations énergétiques de l'éclairage public ont baissé de prés de 25% et la consommation électrique de Noël a été divisé par 10.

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2621  Tous les exposants du Marché de Noël proposent les mêmes gobelets consignés, aux couleurs de l'évènement, ils sont particulièrement résistants et réutilisables. Vous pouvez le garder en souvenir de votre séjour magique à Strasbourg ou le rendre à n'importe quel exposant vendant des boissons contre consigne. Si vous optez pour le mettre dans une des 12 bornes de récupération, un euro sera directement reversé aux associations. Ne partez pas ! Je vous sens blasés par mon bla-bla touristique, Lolotte ne me fera pas de cadeau si je fais fuir tous ses amis. Si on faisait un tour du côté des gourmandises pour me faire pardonner et vous requinquer. Ça restera un secret entre nous, Lolotte ne doit rien en savoir !

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On ne saurait résister aux bredle, il en existe une grande diversité, la légende veut qu'il y ait autant de recettes que d'habitants en Alsace. Ils sont préparés durant l'Avent, à la maison, souvent entre amis ou en famille. Pour respecter la tradition, il faut une dizaine de formes, de goûts différents et les conserver dans une vieille boite metallique. En plus de ces délicieux petits biscuits addictifs, découvrez les mannele petit bonhomme en brioche, le Christstollen, une brioche de Noël aux fruits confits et à la cannelle, fourrée d'une crème aux amandes, sans oublier le pain d'épices, déjà mentionné en 1412 comme étant un cadeau de Noël luxueux. Ne faites pas l'impasse devant le berawecka, pain de fruits secs macérés dans le kirsch, c'est une tuerie. On ne sait plus où donner des pupilles et papilles. C'est le moment de faire provision d'emporte-pièces de toutes formes pour vous mettre aux fourneaux à votre tour.

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Pour accompagner toutes ces douceurs, il est coutume de boire du vin chaud d'origine germanique, vin blanc ou rouge, agrémenté d'agrumes, d'épices comme la cannelle et l'anis étoilé. La bière de Noël remonte au XVIe siècle. A l'automne, les brasseries vidaient leur stocks d'orge et de houblon pour faire place à la nouvelle récolte. Ce surplus servait à produire un brassin destiné à être consommé à la fin de l'année. Cette bière est dense, atypique, épicée et fortement houblonnée et était offerte aux employés en guise d'etrennes. Il n'y a pas que le sucré dans la vie, pour la version salée, vous ne serez pas déçu, je vous laisse partir à l'aventure...

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Le Christkindelsmärik ou "marché de l'enfant Jésus" est le nom donné en dialecte alsacien au traditionnel marché de Noël de Strasbourg. Né en 1570, il est l'un des plus anciens d'Europe et a longtemps été le seul en France. La couronne de l'Avent nous vient de Hambourg, tradition d'origine protestante tandis que le premier calendrier de l'Avent, autre moyen de rythmer l'attente de Noël a été imprimé par un munichois.

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Mon beau sapin, vous enchantera tous les jours, à chaque heure, à partir de 16 heures. Venez assister à son éveil lumineux et musical. Il provient d'une forêt gérée de façon durable au pied des Vosges. Agé de 80 ans, il pèse 7 tonnes, pour une envergure de 10 mètres et survole du haut de ses 30 mètres, la Place Kléber. Sa décoration a pour emblème : le coeur. Il est orné de guirlandes, de perles, de bougies lumineuses et boules rouges, de coeur en kelsch, d'étoiles en osier ou encore de flocons en point de croix. Il réveille votre âme d'enfant et vous donne envie d'entamer les chants de Noël, O Tannebaum, douce nuit... Le sapin symbole de lumière a eu sa place dans les lieux publics, notamment devant les églises depuis 1492 à Strasbourg. La tradition s'est répandue en Alsace, aux pays germaniques, à l'europe centrale et à même traversé l'atlantique. Il a fini par entrer dans les foyers au XVIIIe siècle, d'abord suspendu au plafond car décoré de denrées comestibles, puis posé sur des tables. Ce n'est qu'à partir de 1850 qu'il retrouvera le plancher des vaches...dans nos maisons bien sûr.

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  Avant de vous laisser sur votre faim... voici un lien (ci-dessus) pour vous affamer plus encore. Vous n'aurez plus qu'une envie : Strasbourg ! En attendant, merci à toutes et tous, visiteurs impromptus ou réguliers, connus ou inconnus, des quatre coins du monde, de nous avoir fait le plaisir de votre visite depuis 2012 jusqu'à ce jour. Les statistiques de canalblog m'annoncent que 95% de mes visiteurs actuels sont des canadiens soudainement tombés en amour pour Charly et Charlotte, woaw ! J'attendais de la neige et bien voilà, d'une certaine façon... Bien sûr, il y a les VPN... mais peu importe d'où vous venez, vous êtes les bienvenus ! Nous espérons vous avoir distrait, c'est une grande joie pour nous. Pour clore votre visite, une flopée de schmutz alsaciens pour vous tenir compagnie. À bientôt !                   

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https://noel.strasbourg.eu/culture-et-traditions

6 novembre 2023

"On ne saurait aller chercher trop loin le plaisir de rentrer chez soi"

 

"On voyage autour du monde à la recherche de quelque chose et on rentre chez soi pour le trouver"               

Pour ma part, douze étages plus bas, j'accède directement à la terrasse-jardin pour lire en toute tranquilité les sms de mes voisins d'immeuble, auxquels je réponds avec civilité évitant toutefois de les côtoyer. Ce voyage me suffit amplement. C'est chez moi et nul part ailleurs que je trouve le bonheur de vivre, selon des petits rituels que j'ai adopté en me fiant à mon instinct et mes besoins. Pour le reste, je laisse le soin à mes deux vieux de me rendre la vie douce et gourmande. Je suis comme un chiot qui vient de naitre malgré mes 5 ans d'âge. Notre cohabition n'a qu'un an et demi, fruit d'un long travail de part et d'autre...surtout du mien ! Parfois, il arrive que la situation dérape, échappant à mon contrôle. Ma vie devient alors calvaire, enfin j'exagère un peu, mais quand même ! Un matin parmi tant d’autres, forcée de traverser la ville pour soi-disant m'aérer et cela dès l'aube qu'il pleuve ou qu'il vente, je suis soudain mise devant un fait accompli. Mon précieux renonce à son ou plutôt notre croissant, pour d'obscures raisons qui dépassent mon entendement. Fort heureusement on en ramène un à la vieille ! Au pied de mon maître, je marche au pas difficilement, vu que je zieute l'odorant sachet en même temps.  J’vous dis pas le torticolis ! L’objet de ma convoitise se dessèche et moi avec, dans l’attente fébrile du réveil bien trop tardif de la décrépite.

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Quand enfin, elle se rassemble pour former un tout, à peine cohérent, elle m’installe à ses côtés et prend son temps, avalant ses petites pilules pour être jeune, déridée et tutti quanti, il ne lui en manque qu’une seule... celle pour être de bonne humeur. Enfin ! faut pas être dupe, les miracles n’existent pas. Elle fait des ptits tas et des miettes de mon "beeeurre" tout en me faisant la conversation, sans égard pour môa qui suis presque au bout de ma vie. Sur le point de risquer ma place en dévorant le tout, plus les doigts de la vieille en bonus, je tourne la tête pour ne pas succomber à la tentation. Après quelques brefs coup d’oeil pour ne pas louper une opportunité, j‘accède enfin au Graal. Ma vie n’est pas de tout repos ! Charly m’avait dit : »tu verras c’est la plus coriace, mais si tu sais t’y prendre, alors là ce sera le jackpot, sinon l’âge aidant et un peu de patience de ta part, tu finiras par être la chef » ... sauf qu’il ne m’a pas dit quel âge ! La seule place que je défendrais tous crocs dehors, juste pour elle, c’est devant les fourneaux. Là, respect ! Je lui fais part de mon admiration à chaque représentation, en ponctuant chacun de ses gestes par un grognement, on a le vocabulaire qu’on peut. Ma contribution est entière et sans limites. Je ne compte pas mes aller-retour, aidée par un minuteur qui sonne souvent l’hallali en dépit du bon sens, mais c’est toujours moi qui m’y colle ! Tout ça pour vous dire que je ne vous ai pas oublié, mes pensées bien que frileuses, sont pour vous qui me comprenez si bien.

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Dieu que le temps passe vite, pas moyen de le rattraper. Il n’a que ça à faire me direz vous...s’échappant comme le sable qu’on empoigne à pleine main. L'air s'ennuie est devient le vent pour aller voir ailleurs. Le ciel bien chagrin, déverse son trop plein sur moi, son souffre-douleur, je n'en pluie plus de patauger en ville ! Au risque de me répéter, traîner ma truffe hors de chez moi n'a pas mon aval.

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Mais quand mon précieux est devant la porte et secoue ma laisse, j’accours. Bien sûr, je pourrais refuser l’invitation mais ça ne l’empêcherait pas de partir tout seul. Je devrais alors, ne compter que sur moi et encore pas beaucoup, pour survivre à une longue attente, sur le tapis de l’entrée, couchée sur ses chaussons en soupirant d‘amour, longuement. Mise a rude épreuve, ma patience cédera alors le pas à mon impatience pour me contraindre à de nombreux aller-retour : la vieille, le tapis.  La vieille ne vois-tu rien venir...et le silence de me répondre qu’on ne peut compter sur personne. On est toujours trahi que par les siens...mais pas par les chiens ! Ce matin là, un bel arc en ciel, dû à une conversation entre le soleil et la pluie. Cette précision ignorée par mon précieux m’a valu une enième virée, loin d'être un voyage autour de ma chambre, celui que je préfère ! Au bout de ma laisse, je me hâte et malgré ça, on croise un monde fou qui bavarde en charabia tout autour de moi. Les touristes se croisent et se visitent et me font perdre la tête. Le ballet des livreurs prend le relais, quatre ou deux roues, à moteur ou à l’huile de coude, les uns comme les autres envahissent mon espace vital. Sans vergogne ils me cassent les oreilles, j’en sursaute, tremble et suis aux abois, mais je continue d’avancer.

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Enfin la place kléber et le roi des forêts qui est de retour parmi nous! Le voir se remplumer gentillement m’a rappelé comme une odeur de miel et de cannelle, ma truffe aux aguets sent l'écurie. Certes le poulet qui prenait gentiment des couleurs dans le four lors de mon départ n’était pas étranger à mon retour en force, Pressons, pressons ! Mon logis, havre de paix est tout proche, personne dans l’ascenseur, ouf ! Sésame ouvre toi ! Enfin mon panier...Fermez la porte nom d’un chien ! Chaque matin, le soleil met tout son coeur pour ensoleiller les contreforts des vosges puis tour à tour la plaine d’Alsace et ses villages, mais le ciel sombre et brumeux comme son spleen, vient voiler ce lumineux spectacle au fur et à mesure jusqu’à s’approcher de mon immeuble haut perché, bref un temps à ne pas mettre un chien dehors, ce qui arrange bien mes affaires . Mais !! On n’est pas à l’abri d’être chamboulée par une sans-gène qu’il faudra suivre ou retrouver, à pied ou en voiture…

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Et ça n’a pas loupé, hé oui ! La "has been" ne veut pas lâcher l’affaire et nous invite une fois de plus au voyage pour profiter de la douceur de vivre en Allemagne où il y a des fleurs en veux-tu en voilà, de quoi nous faire tourner la tête...J’vous le dis tout net, mon manège à moi, c’est pas la vieille. Contre toute attente, cette journée de la Toussaint s’annonce comme une belle et longue éclaircie. Signe que la terre ne tourne plus rond.

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Allons quand même mettre le nez dehors pour payer une visite aux absents qui c'est bien connu ont toujours tort... Les invisibles ne restent présent que dans notre mémoire, alors pourquoi pas les emmener en balade avec nous à la fête des chrysanthèmes à Lahr. Bien sûr j’ai rechigné et me suis plainte de tout ce cirque pour pas grand-chose, tout en trainant la patte...jusqu'à ce que ma truffe renifle les odeurs de patates rôties et saucisses qui m'ont ressuscité d'entre les morts !

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Pour être les premiers servis, mon précieux et moi avons décidé de concert, de rester à "l'endroit où il faut être" autrement dit en plus glamour "the place to be " laissant à notre photographe attitré le soin de faire le plein de souvenirs ici et là, mais dare dare ! Notre trio à nouveau reformé, nous avons satisfait à ma gourmandise.

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Mon précieux a regretté, de n'avoir pas posé une petite coupelle "à vot’bon coeur msieurs-dames" à mes pattes, pendant notre longue attente. Au vue des nombreuses photos que l’on a pris de moi, indifférente à tout sauf à "mon manger" nous aurions eu notre petit encas gratos, voire même un supplément ! Autant en emporte le vent !

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Ce mois de Novembre, rien ne ronronne ... Surtout pour moi ! Un matin, on a déposé la vieille en ville pour qu’elle s’aére, chacun son tour ! Quand mon précieux nous l’a ramené, elle n’était pas seule ! Une "poupée" qui pue avait squatté sa main droite et depuis il n'y en a que pour cette chose qu'elle a adopté et qui a sa préférence. J'ai pas tout compris, mais ça chamboule mes rituels, heureusement il me reste mon précieux… Je préfère vous prévenir  de ce chambardement  car elle pianote en dilettante sur son clavier juste avec l'index gauche. On n'est pas rendu ! À part ça tout baigne, on est ready pour Noël et ça se précise, tellement que j’en ai l’eau à la bouche ! Et depuis une question ne cesse de s’imposer à moi, même quand je dors  : «  est-ce que la « poupée » qui pue peut aider la main gauche pour faire mes gâteaux de Noël ? »

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"C'est peut-être au dehors que l'on guette mais c'est toujours au fond de soi que l'on attend"

 

 

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16 octobre 2023

"là où il y a une volonté, il y a un chemin"

 

"Une chose ne vaut que par l'importance qu'on lui donne"

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Le soleil vient de se lever, mais mon précieux ami lui a brulé la politesse depuis belle lurette. Surgit alors au saut du lit, une gueule enfarinée. Elle serait incapable de se reconnaître dans une glace et je suis même tentée de lui dire : « sortez de ce corps qui que vous soyez ! ». Dix minutes plus tard, je mets enfin un nom, sur cette tronche qui a officié à un ravalement de façade de haut niveau, Tu l’as dit bouffi, C’est la vieille ! Elle me caresse d’une main et me rend la pareille : Coucou la grosse dondon, tu dandines ma pouilloutte ! Et toc ! Une belle journée qui commence….

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Normalement elle n’est pas prévu au programme et risque de le chambouler rien qu’en étant présente. Il y a chez certains deux pattes et la vieille en fait partie, un besoin viscéral de bousculer l'ordre établi. Dés ma naissance j'ai filé droit dans le créneau qui m'était imposé. C'était pas Versailles, mais j'en ai compris tous les rouages et même trouvé de quoi me rassurer. Quatre ans aprés j'ai été parachuté dans un autre monde, celui de mes vieux ... Pour couronner le tout, il parait que ce n'est plus le leur non plus. On est mal barré ! Bref, je navigue à vue, depuis un an déjà, dans l'inconnu. Compagnons d'infortune, mon précieux et moi avons collaboré à créer notre petit espace temps où tout est bien rangé et codifié. Pour plus de sureté, mon précieux a déposé ici et là des indices comme dans un jeu de piste pour je retrouve le bon sens au cas où je perdrais pied. La vieille, dans son monde à elle, avec ses gros sabots et sa vue basse, nous fout la pagaille. Je ne suis pas dupe de ses faux-fuyants. Elle devrait rester chez elle ce matin, pour son bien et le nôtre.

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Faut que je vous "essplique" : Comme chaque matin, les bras de mon précieux m’accueille pour un matin qui cherche une route. Nous partons tous les deux seul, en éclaireur, apprivoiser la ville. Il est très pote avec potron-minet contrairement à ma vieille. À notre retour, il sacrifie un baiser de prince charmant à sa moitié, dès son réveil. La vieille princesse émerge alors des limbes pour un déjeuner entre filles. Je m'installe sur la chaise de mon précieux qui m'a cédé la place et me retrouve tout contre celle de ma mère nourricière. J'assiste comme une crève la faim à son ptit déjeuner, jusqu'à ce qu'elle finisse de se régaler avec délectation, d’une gorgée de miel tyrolien. Pour finir, elle enrubanne enfin son petit doigt de ce merveilleux nectar dont je me régale à mon tour, un "chti" peu. Bien souvent, les ondes noires de son breuvage l’hypnothise malgré les vapeurs de caféine qui s'efforcent de la tenir éveillée. Pendant ce temps là, je m'acharne en pure perte sur ce petit doigt aride où rien ne repousse. Quelques ombres viennent napper notre tablée que le soleil chasse aussitôt. La vieille sort enfin de sa torpeur mais le soleil, las de nos enfantillages, nous salue bien bas avant de retourner se coucher sous ses draps de coton. Ce petit matin là, puisque tout est bouleversé, je fais face à une angoissante question qui frappe à mon esprit : « qui va me donner un « doigt de miel » à déguster en rentrant » ? La vieille ne peut pas être ici et ailleurs en même temps...

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Notre itinéraire a changé pour l’occasion et clic-clac Kokdak ne s’est pas privé pour en profiter. De mon côté l’appel du sucre toujours maître chez moi, me met la pression à un point tel que j’en ai le gosier sec. A peine distraite par un écureuil furtif, je salue d’un coin de l’oeil un vigile à quatre pattes. Deux minutes de pause pour un pipi et dans le même temps je renifle aux quatre points cardinaux, la gueule au vent pour retrouver mes marques. Le bonheur est enfin à portée de mon pifomètre, l’odeur de croissant chaud qui n’attend que moi vient m’enivrer, je vais me beurrer la truffe. J'arrive toujours au bon moment, comme l'ami ricoré et pour une fois, la vieille n'a pas joué les trouble-fête. Il n'y a pas de meilleur endroit pour petit-déjeuner, qu'une halte chez "Sébastien", les quatre pattes y sont toujours les bienvenus.

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Sans arrêt sollicitée par un objectif inquisitateur, j'adopte une stratégie dissuasive, me refusant à prendre la pose. Mais quoique je fasse, je n'y peux rien changer : j'ai du chien, la classe quoi ! A chacune de mes sorties, les touristes me prennent en photo. Je sens monter mon exaspération face à la vieille qui me garde dans son viseur et dont la gestion du temps n’est pas la mienne. Sans elle, nous serions déjà de retour au bercail, juste à temps pour son lever... et mon doigt de miel. Manque de bol, levant le nez un instant, j’aperçois au loin Hector que je croise bien trop souvent. Il a pour moi quelques faiblesses, je suis son talon d'Achille. En ce qui me concerne, c'est systématiquement brève rencontre, je me refuse à copiner ! Ce n'est pas le cas de mes vieux qui se font alpaguer. Je cherche le regard de mon précieux pour y planter le mien et le supplier de n’aimer que moi, parce que je le vaux bien ! Installée sur un banc, je peux du haut de mon piedestal, surveiller Hector qui n'a de teckel que le nom, le regardant de haut, jusqu'à ce qu'il se barre avec son look de vieux beau.

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Après avoir regagné de haute lutte mon précieux, je me balade volontiers à ses basques. Toute ragaillardie, le ventre apaisé pour un temps, j'accepte une nouvelle pause lénifiante et touristique sur les genoux de mon maître  pour me familiariser un peu plus avec les us et coutumes des deux pattes. Les plaisanteries les plus courtes étant les meilleures, mon précieux et moi arpentons à nouveau le sol strasbourgeois en silence, slalommant au devant d'un flux de deux pattes bruyants qui grossit à vue d'oeil et qui n'est pas de tout repos. J’en oubliais presque l’essentiel, mais pas mon estomac qui me gronde affectueusement. Un coq non loin de là, chante les Dernières Nouvelles d’Alsace, tout en me rappelant que l’heure c’est l’heure ! Nom d'un chien, je crois bien que nous avons perdu la vieille !! Ça faisait un bon moment qu'il me semblait que quelque chose manquait, à part ma dégustation de miel bien sûr, mais impossible de mettre le doigt dessus. 

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À quoi me sert que l'on sonne midi, s'il n'y a plus personne en cuisine pour faire le frichti. Je me désespère, stoppe net pour que mon précieux se rende compte de la gravité de la situation. J'en étais sûre ! j'l'avais dit ou j'l'avais pas dit ! J'suis peut-être teckel mais pas bête pour autant. On aurait pu nous éviter tous ces tracas en la laissant roupiller at home. Je lui aurais ramené mon croissant pour faire d'une pierre deux coups avec un doigt de miel en plus. "Allez Lolotte! ton estomac fait la grève ou quoi ? Ta vieille a fait le marché, je parie pour des nems! Je respire à nouveau. Qu'il est réconfortant de vivre au crochet de mes vieux, je ne suis pas prête de céder ma place, qu'on se le dise ! Dans ma ville d’adoption, je m’y perds un peu tant elle est grande. Il semble que vous soyez des milliers de pions à vaquer à d’étranges occupations, quand à moi, je campe sur mes positions : manger !! Il faut avoir de la suite dans les idées et pis c'est tout !

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"Le temps nous remet toujours à notre place"

 

 

 

29 septembre 2023

"J'irai où tu iras, mon pays sera toi...."

"Qu'importe la place, qu'importe l'endroit, j'irai où bon te semble...."

Enfin bon, faut pas pousser mémère dans les orties non plus ! Il ne faut quand même pas profiter de mes déclarations d'amour enthousiastes. Je progresse déjà dans le bon sens, pas encore sans peur, mais sans reproche, dans la mesure où j'entrave que couic la plupart du temps quand on me cause. Obéir quand on ne comprend pas est déjà un tour de force mais ne plus pissoter sous soi de peur d'avoir fauté, c'est un miracle ! Lentement je secoue le joug de ma première vie et mes yeux s'illuminent lorsque j'entrevois par moment, ma deuxième vie comme un ptit paradis. Enfin pas aujourd'hui semble t-il !

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Je ne sais pas trop ce qui est au menu aujourd'hui, mais vu l'impatience de la vieille à en découdre, je m'sens de moins en moins chaud à l'idée de quitter ma "vouâture" et mon panier. Mon précieux me cajole de la voix et je ne résiste pas longtemps. Le chemin est aussi large qu'une route, les oiseaux s'y posent en silence. Le soleil presque à son zénith m'assomme de son étouffante présence une fois de plus. Un pas devant l'autre, de virages en virages nous prenons de l'altitude. Et comme dit l'autre, j'me sens stone et pas loin d'me figer sur l'asphalte pour me laisser mourir. Juste à temps, sur notre droite, on devine un petit sente qui ne paye pas de mine mais s'évade avec malice à l'ombre d'une forêt. Mon précieux et moi-même prenons la tangente pour le rejoindre. La vieille armée de clic-clac Kodak, s'évertue à des mises au point qui traînent en longueur suffisamment pour que les sujets se barrent...En l'occurence, nous ! L'ombrageuse renacle à nous suivre sur cette voie là, mais un petit panneau indicatif, ignoré par nous autres trop pressés, la rend soudain bien accommodante. Elle nous rattrape toute guillerette ce qui suffit à gâcher mon plaisir d'être enfin au frais. Je me demande qu'elle sera le prix à payer pour s'être entiché de ce petit sentier ! Mon moral remonte d'un cran, quand la vieille se voit obligée de me prendre en bagage accompagné, vu le terrain accidenté.

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Je ne suis pas bégueule, transportée cahin-caha j'ai tout de même trouvé la force de me reposer sans fermer l'oeil, humant l'air frais et l'humus à chacune de mes inspirations. Soudain, alors que mes yeux alourdis de sommeil s'ouvraient devant un garde-manger gargantuesque, mon précieux m'a raméné à la dure réalité, m'extirpant de mon sac de voyage. Tout ça pour faire une pause et profiter d'un beau point de vue. Alors j'ai entamé un dialogue de sourd, comme de bien entendu, en pure perte. Teckel je suis et me dois de persister pour obtenir gain de cause : Où et quand est-ce qu'on mange ? Ma gamelle aussitôt hors du sac, je criais déjà victoire, même si j'avais en tête d'autres lieux de restauration. On... (comme disait mon mentor Charly, "on" c'est un con : il n'a pas de matricule.). Effectivement, ça a pris tout son sens, quand la vieille l'a remplie de flotte. Mon précieux, puni lui aussi, m'a consolé d'une caresse. Au moment de repartir, la vieille qui ne gaspille rien, m'a arrosé la tronche de cette flotte que j'avais snobé. Je vous le dit tout net, cette journée, j'là sens pas !

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Sans perdre de temps, on a repris notre courage à deux mains pour poursuivre l'aventure, surtout eux, parce que me concernant "pas de bras, pas de courage" et pis c'est tout ! Quelques minutes plus tard, deux chemins s'opposent, l'un pour mes vieux et l'autre, spécialement conçu pour les chiens... par des deux pattes ! Tout de même tentée par cette délicate attention qui me fait des clins d'oeil de survie, je m'apprêtais à faire dissidence. Mais en y réfléchissant, je me suis dit : mes deux pattes avant feront le job, je peux en confiance m'appuyer sur elles. Mais les deux arrières, je les connais par coeur, elles vont traîner la patte. Résultat je f'rais du sur place. On est jamais trahi que par les siens. Par la force des choses, j'ai bien vite regagné mon abri de fortune, ballottée au gré d'une équilibriste empotée dont la motivation faiblissait à vue d'oeil... Heureusement, mon précieux a pris le relais, s'enfonçant sans peur, dans les entrailles de la terre tout en nous encourageant d'une voie de stentor. Même le diable a pris peur, nous laissant le champ libre...

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Et c'est ainsi que notre chemin cahoteux a fait place aux prairies. L'astre brûlant en nous chauffant la couenne jusqu'à plus soif, nous a poussé à prendre des risques. Le voilà soudain bien frileux, emmitouflé dans de grands nuages cotonneux. Il est parti pour une sieste majestueuse. J'étais tout à fait disposée à suivre son exemple, n'ayant pas fermé l'oeil depuis le debut de cette aventure. Mon sommeil s'est mis en grève, me refusant l'entrée aux pays des songes. A force de gigoter dans mon petit sac de voyage, j'ai réveillé l'attention de la vieille qui m'a déposé sur le plancher des vaches, arguant que je voulais me soulager de quelques fardeaux. N'importe quoi ! Ce n'est pas avec le minimum syndical ingurgité dés l'aube de cette journée, à ne pas marquer d'une pierre blanche, que je vais me débarrasser de quoique ce soit. Question de survie ! D'autant que j'ai un autre problème à gérer. J'entends à côté de moi, mais sans le voir, quelqu'un qui gronde sans cesse allez savoir pourquoi. Exaspérée, j'ai répondu par mes grognements bien plus explicites. Mon précieux, compréhensif, a aussitôt mis fin au harcèlement dont j'étais victime. "Lolotte et son ventre crient famine" dit-il à la vieille qui lui répond : "un dernier virage et la goulash soupe nous attend". Je les ai pris de vitesse, juste pour vérifier que ce n'était pas une arnaque de plus !

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Après notre repas, la vieille a voulu grimper sur la colline en face, juste pour voir. C'est tout vu ! Mon précieux ne mord pas à cet appât sans attrait et masse son genou mine de rien. Décision est prise sans un mot qui nous arrange tous les trois. Elle crapahute déjà comme un cabri, se hâtant d'atteindre le sommet pour nous envisager dans un beau panorama. Et nous, profitant de ce moment oppportun, partageons un bon dessert sans qu'aucun scrupule ne nous étouffe. Puis ni vu, ni connu j't'embrouille, nous avons attendu, sagement assis sur une chaise adossée au mur de l'auberge, afin d'être dans le viseur de son objectif. Toute peine mérite salaire ! Nous sommes tout de même tributaire du bon vouloir de notre photographe et son possible retour... Fort heureusement pour elle, mon précieux et moi, sommes de grands contemplatifs. Ça ne m'a pas empêché d'approfondir la reflexion sur ce sujet. Pourquoi l'attendre et nous faire embarquer, encore et encore, dans des galères ? La vieille n'a pas le sens d'orientation, ni de téléphone intelligent (entre autres !) pas plus qu'elle ne cause la langue du coin. C'est le moment ou jamais de la laisser en plan. N'y voyez rien de personnel, c'est juste une question de survie pour mon précieux et moi. Un petit courant d'air a démoli mon raisonnement savamment échafauder. En cause, des effluves gourmandes qui le suivaient de près, chatouillant au passage ma truffe, qui s'est mise à danser. À ce moment précis, j'ai cessé de réfléchir. Mon instinct a pris le dessus et mon ventre m'a ramené à la raison. La vieille est, elle aussi, précieuse à sa façon ! Because elle fait du bon "manger". Je n'ai plus quitté des yeux, le chemin de son retour tant attendu !

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"On ne saurait emporter en voyage un fardeau plus précieux qu'une provision de bon sens"

21 août 2023

"Il y a des jours avec et des jours sans. Et les jours sans, faut faire avec !"

"La terre ne peut tolérer deux soleils"

Voilà pourquoi Lolotte reste couchée. Chaud dedans, chaud dehors, quoi faire ? Voilà pour l'énigme, mais pas de quoi en faire un escape game, parce que entrer ou sortir ne change rien ! Dans ces conditions, je vais devoir négocier avec la star, le plus raisonnable est de lui proposer une balade à l’Orangerie. J’ai sollicité la présence de Dame Lolotte qui a décliné l’invitation. La pouilloutte est d’une humeur de chien. Elle a des vapeurs dés que l’on évoque le mot « sortie » et me fait savoir qu’elle a déjà mis la truffe dehors, juste en bas de chez elle, pour se délester du superflu. Ceci étant dit, toutes autres demandes du même genre seraient malvenues . Afin de clarifier les choses une fois pour toutes, surtout a ceusses nantis de portugaises ensablées (elle me jette un regard noir en coin) : il ne faut pas lui casser les absentes, comme le disez si judicieusement en son temps, notre Charly. Puis elle m’a tourné le dos pour se réfugier entre les bras de son protecteur. Mes deux amours m'ont souhaité bon vent et j'ai pris le large. Je reste donc votre seul guide !

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Allez zou ! Ne perdons plus de temps. Même si Mr. Canicule n’est pas encore levé pour déclarer sa flamme, il ne va pas tarder à nous tanner. Laissez moi vous raconter cette promenade par le menu, au risque et je le déplore, de vous lasser. Si d’aventures vous me laissiez en plan, j’en serais fort ennuyée, croyez le bien. N'ayant pas le talent de la belle Charlotte pour vous charmer et bien qu'elle m'ait laissé dans l'impasse, je vais pallier à son absence en vous offrant un entracte. Se pourrait-il que Charlotte ait raison ? Quelle vie d’chien ! Je suis déjà en nage et à bout de souffle... Petit passage vite fait par la Petite France, pour voir si j'y suis. Moi oui, mais les canards m'ont posé un lapin.

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Oui la balade manque de saveur sans notre raleuse, évitons de prendre le relais et gardons le sourire. N'insistez pas ! Mamzelle Lolotte ne nous rejoindra pas non plus. Je l’ai pourtant cajolé, quémandant sa présence à nos côtés pour prendre la température "ambiante" à Strossburi*. Elle m'a opposé une fin de non recevoir, arguant qu’elle avait déjà donné une heure de son temps dès matines, à promener son ombre et son popotin sur les pavés de not’ville avec son précieux. J'ai trouvé que Madame Lolotte était « mauvaise copine ». Pour que je ne parte pas fachée, elle a accepté de peser le pour et le contre...et ce fut vite fait ! Lolotte a besoin d'un repos végétatif, idéal pour les belles plantes en période de grande chaleur.

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Un cygne en pleine couvaison nous attend. Elle m’a laissé monter la garde devant sa progéniture en devenir. Son partenaire s'étant attardé ailleurs, elle n'avait pas d'autres choix pour satisfaire des besoins urgents. Le temps pour elle de se mettre à l’eau et aussitôt le retardataire faisait enfin son entrée en scène avec un amerissage ric-rac. Il y a de l’amour dans l’air, ça roucoule et ça promet...Certains sont en avance, d’autres s’y préparent. Un papa Ouette veille au grain et prévient à qui veut l’entendre qu’il lui plumera le bec et la tête s’il empiète sur son territoire. L’hybride mi-oie mi-canard prend son envol pour en découdre. De son côté, la mère poule ramasse sa couvée et les met au garde à vous. Elle cacarde « qui vive ! » « qui vive ! » Pendant que le mâle poursuit un leurre : deux paisibles canards voguant de concert au fil de l'eau. Un cygne averti, au caractère de cochon, navigue et accoste au plus près de la petite famille, l’eau à la « bouche...revendiquant à son tour, ce territoire qu’il dit être sien. Les deux prédateurs sifflent et cheminent en parallèle. laissons ce petit monde jouer à guerre et paix.

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Si les saisons ne savent plus à quels saints se vouer, peu importe ! Les volatiles ont leur propre calendrier et s’y fient intuitivement. Les cigognes retapent leur nid. C'est un boulot de ouf à rebâtir pour une marmaille qui va pointer le bout de son bec dans la foulée et réclamer son quota de calories. Au sommet des platanes, elles joutent de leur long bec, plus question d’être chevaleresque. Les belles au long cou surveillent les avancées de leur nid douillet et au besoin encouragent le pillage méthodique du nid d’à côté, momentanément abandonné. Nous sommes invités au bal, pas celui des casse-pieds, mais des emplumés ! Certaines qui ne sont plus des novices on pris de l'avance et font déjà la navette pour nourrir et abreuver leurs petits. Plus de temps à perdre, nous sommes attendus au jardin.

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Quel festival de couleurs ! Le nez sur mon royaume, je me parfume au coeur des fleurs. Mes amies froufroutent à mon oreille et j’entre dans leur microcosme. C’est le chassé-croisé frénétique, du rose au jaune du jaune au rose, les butineuses s’affolent. Le parfum enivrant des roses a dû se poser sur les ailes de mes abeilles. Elles me font cadeau de notes fruitées d’abricot, de pêche...en battant des ailes au plus prés de moi . Parées d’or pendant leur quête de nectar, elles font la fête, ça trompe énormément (y’a pas qu’les éléphants!) une vraie razzia ! D’ étamines en pistils elles essaiment et récoltent. De leurs pattes outillées de brosse et de peigne, elles agglutinent le pollen collé sur leur corps pour en faire de jolies pelotes colorées et hop ! dans leurs corbeilles. Merveilles de la nature, je vous quitte à regret, pour aller moi aussi, me nourrir. Lolotte voit midi à sa porte bien avant l’heure. Si je me mets en retard pour le « manger » la miss se chargera de ma ration. J’aurais beau lui sonner les cloches, ça ne lui filera pas le bourdon.

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  "Temps rouge au matin met la pluie en chemin" ... "Ciel rouge le soir laisse bon espoir"    c'est vous qui voyez !

 

* Strossburi : Strasbourg en alsacien

14 juillet 2023

"Je me sens peu sûr de ma vérité, même si j'y crois.”

 

"Il ne me déplait pas de déplaire à certains" 

 

Me voilà reviendue. J'ai quitté bien à regret le paradis où je coulais des jours heureux à une ou deux imperfections prés. Encore un peu, mais pas trop, de maturation pour mes vieux et mes vacances avec le vieil âge seront parfaites. On s'ra plus à descendre la pente qu'à la remonter. Rien que d'y penser ça me repose, j'ai hâte ! Je connais votre impatience et l'envie de goûter au Tirol, ne tardons plus, laissez moi vous conter brièvement mon installation à la Pension Noella où j'étais attendue de pied ferme.

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À mon arrivée, j'ai découvert une petite gourmandise à mon nom sur la table de nuit. Le petit déjeuner m'a été servi en chambre bien entendu. Certes, peu varié sauf en fromage que finalement je préfère. Les bancs et panoramas étaient nombreux et accueillants, avec mon précieux nous en avons testé un grand nombre, soigneusement mémorisé par moi. Les haltes gastronomiques furent à la hauteur de mon ambition dévorante. J'ai aussi retrouvé la trace de cousins éloignés. Malgré tous mes efforts à humer leur parfum musqué sur le pas de leurs nombreux terriers, mes tentatives furent vaines, personne pour m'accueillir. Pas un seul pour accepter mes léchouilles de franches retrouvailles ! La présence incessante de l'astre brûlant fut, si je puis dire, la seule ombre au tableau. Son ardente affection n'a tièdi que deux jours. Ce répit, sous la pluie, à la fraîche fut pour moi, un pur délice. Mon sherpa a bien tenu sur la longueur, j'ai moi aussi apporté une maigre contribution en ne grossissant pas...trop, enfin il me semble !

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J'ai choisi de vous faire profiter d'une balade, typique de ce à quoi j'aspire. Une visite au parc animalier d'Aurach bei Kitzbühel à 1100m d'altitude. Aussitôt sortie de ma vouâture climatisée, j'ai squatté le premier banc en vue pour moi et mon précieux. Au programme ; micro sieste et contemplation du règne animal. Quoiqu'on en dise, j'exclus les deux pattes qui n'ont font toujours pas partie, y z'ont pas encore le niveau... Regardez moi ça si c'est beau ! On pratique le bien vivre ensemble depuis la nuit des temps. Même moi, qui sent la faim me grignoter petit à petit de l'intérieur, je me refuse à dévorer l'un deux...d'autant qu'ils n'ont pas encore mangé.

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Pendant que vous profitez du spectacle. Il faut que je vous parle de mon retour dans la jungle urbaine. La transition m'a fortement secoué et comme si ce n'était pas suffisant je me suis tapée le roi soleil qui m'a filé le train jusqu'ici. Il ne peut plus se passer de moi et je n'ai pas fini d'en baver ! De jour comme de nuit, mon sweet home est dans le noir à mon grand désespoir. La ville est en chantier ! Les sirènes s'interpellent puis accordent leurs violons, mais c'est toujours la même chanson rabat-joie, le bruit est partout, bref ça remue-ménage ! Heureusement dès l'aube, mon précieux m'emmène prendre l'air et la lumière. Vous pouvez m'en croire, l'expérience aidant, je me sens plus en phase avec la ville lorsqu'elle se réveille péniblement. Il nous faut une bonne heure d'imprégnation pour retrouver nos marques, au gré des rencontres et des obstacles...

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D'abord les fêtards lessivés qui puent bon. La laveuse de rue s'invite à la fête. Elle "offre" abruptement, une douche à un déshérité encore ensommeillé à même le macadam. Vient ensuite la traditionnelle valse hésitation entre nous et les livreurs de deux, trois, quatre roues et plus, sans compter les versions les plus improbables... Enfin la pause ! Un banc au bord de L'Ill a notre préférence. Ma truffe et mes yeux s'en vont' z'au zoo... Le monde des deux pattes est étrange, hors normes. Il mobilise ma curiosité tout autant que ma crainte. Je n'aurais pas assez d'une vie pour engranger toutes les infos collectées jour aprés jour et je ne vous parle même pas du décryptage qui est une autre paire de manches! Pour mettre fin à notre virée du ptit matin calme, on passe selon les jours, au marché ou chez "Sébastien" pour acheter des croissants au beeeeurre. J'y suis la bienvenue autant que les deux pattes. Sinon et ça me désole, on fait l'impasse pour rentrer direct chez nous autres, ce qui fut le cas ce jour là.

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Mon précieux en a profité pour s'arrêter devant la vitrine des DNA pour y lire et découvrir les dernières nouvelles d'Alsace. J'y cause pas, y'm'cause pas. Seul le silence réunit les taiseux et pis de toute façon on baragouine pas pareil. Assis à ses pieds, j'ai repris mon observation de la faune environnante. Et vlan, en voilà en approche. J'le sens pas celui-là. Un hâbleur qui se croit obligé de nous tenir le crachoir. Je l'observe d'un air soupçonneux. Mon précieux, tout à sa lecture, lui répond de quelques onomatopées proches des grognements que je me permets dans le privé. Plus précisemment au moment du dîner où je m'invite sous leur table sans y être convier, afin de rappeler au bon souvenir de mes maîtres, mon indispensable présence pour un deuxième service. Le fâcheux persiste et porte alors son attention sur votre douce Lolotte, moi-même, ici présente.

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Il tend sa main vers moi, stoïquement je ne bonche pas. Dépassant les bornes, il flirte avec mon seuil de tolérance en agrippant mon oreille, allez savoir pourquoi. La vieille est seule habilitée aux soins de mes pauvres esgourdes sujettes aux otites à répétition. Mon précieux lui dit qu'il ne faut pas me toucher sans mon consentement (un peu mon neveu !)et que je suis craintive quand je ne connais pas, surtout avec les hommes. "Pas de problèmes, je connais bien les chiens, j'en ai..bla-bla..." dit-il, tout en saisissant ma gueule pour voir mes dents que je lui ai montré contre mon gré. On n'est pas à la foire aux bestiaux ici ! Outrée par son manque de savoir vivre, j'ai vivement refermé mon clapet... Il s'en ai mordu le doigt de m'avoir si peu estimé. Nous l'avons laissé en plan devant la page des faits divers, sans un regard en arrière.

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Revenons à l'essentiel ! Puisque je suis reviendue, il est logique de clore mon récit par notre dernière journée en compagnie d'Andrea et Roeland dans leur jolie Pension au pied du Kitzbüheler Horn. Notre dernière balade et pas des moindres nous a mis sur les rotules. De retour à notre "camp de base" nous l'avons évoqué avec Roeland, ainsi que le kaiserschmarrn de l'angerlalm dégusté pour nous remettre de nos efforts. Pour couronner le tout, Roeland nous a annoncé que le barbecue initialement prévu pour demain, jour de notre départ aura lieu exceptionnellement ce soir pour nous consoler de notre départ. L'émotion palpable aprés cet échange, m'a mis la puce à l'oreille. Une fois en chambre, mes vieux se sont mis au boulot, un sérieux ravalement de façade étant de mise... Toujours sur mon 31, m'étirant avec grâce sur mon balcon, je suis brusquement happée puis alléchée par une senteur reconnaissable entre toutes, puisque déjà enregistré dans ma base de données. L'impression de "déjà sniffé" confirme mes soupçons : saucisses grillées et autres festivités ! Brève recherche dans mes archives de l'année dernière et bingo : cette soirée là m'était déjà passé sous le nez, c'est le pêché mignon de mes vieux et accessoirement de bibi, même si tout le monde s'en fout.

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Restée seule dans la chambre aprés avoir engouffré à la va-vite mon triste repas, je me suis contentée des volutes parfumés qui continuaient à me tourmenter. Alors que le sommeil venait doucement me consoler de ce jeûne, mon précieux tout sucre, tout miel a refait surface. Voyant ma face de carême, il m'a emporté sous son bras, le sourire béat, pour arroser cette belle et dernière soirée d'un... schnaps ! Möa, j'appelle ça de la judacerie*. Je contemple la terrasse, scène d'une ripaille dont je fus privée, quand coup de théatre, un homme parmi tant d'autres avec qui j'ai peu, voire aucune interaction, s'approche de moi. Nez contre truffe, ses doigts en approche, il me susurre "des doggy" par ci "doggy" par là, stoïquement je ne bronche pas. Puis avertie d'une expérience récente, j'ouvre mon clapet pour le refermer sans ménagement sur... une saucisse qu'il avait caché derrière son dos. Je contemple ce généreux donateur avec béatitude, mon ami pour la vie ! Confidence pour confidence, un autre doigt sous la dent m'aurait contrarié, j'ai horreur de la malbouffe !

*Judacerie :  embrassement (judas) fausse démonstration, trahison ou..."foutage de gueule" !

"Certaines rencontres servent de leçon, d'autres sont des bénédictions "

 

30 mai 2023

"Je ne fais jamais de régime : j'ai peur de m'aigrir "

 

"Il est illogique de consacrer plus de temps à gagner son pain qu'à le manger."

 

C'est vrai que ça ne fait pas longtemps que je crèche chez mes nouveaux patrons où je suis bien traitée soit dit en passant. Habituée des podiums depuis mon plus jeune age, la 1ère place a toujours été celle qui m'allait le mieux. Je serais ennuyée de devoir leur rappeler qui je suis. Qu'on m'appelle Lolotte passe encore, mais la pouilloute ! Ça me fait psychoter et tout le monde sait que ruminer donne faim. Mes vieux m'ont arbitrairement abonné aux balades "à pied" ça commence sérieusement à me courir sur le haricot. C'en est fini de ménager la chèvre et le choux, et quoi encore ! Je vis pour manger, accessoirement je "croquette" deux fois par jour juste pour être serviable. La première chose à faire avant tout effort à fournir dans une journée, c'est de remplir sa panse. Je ne sais pas ce qu'il en est chez vous autres, les deux pattes, mais confidence pour confidence en ce qui me concerne, une fois mon ventre bien arrondi, je suis rétive à tous mouvements autre que celui de baisser mes paupières sur mes jolis yeux...Voilà qui me pose problème, cette énième marche forcée m'aidera peut-être à le résoudre.

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Vous constatez que malgré toute ma bonne volonté, je ne suis pas aidée. Les biquettes mangent en marchant, les canards en nageant, l'exception c'est moi ! Il me faut dégotter un coin confortable pour piqueniquer et qui plus est, obtenir l'aval de mes vieux. Rien ne peut contrer mon addiction, aussitôt dit aussitôt fait. Le souffle court, j'attends de savoir à quel sauce je vais être mangé. Mon précieux s'arrête, inspecte ma luxueuse version du piquenique, suivi de bibi, l'estomac dans les coussinets. Dans le même temps la patronne extirpe de son sac ma gamelle...à eau ! Coupant du même coup tout espoir que son "pendant" envisage une légère collation. Je me refuse à entrer dans le jeu de ma vieille, qui en représaille devant mon air buté, déverse sa flotte sur ma tronche pour dit-elle me rafraîchir les idées. Elle commence sérieusement à me bassiner !

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Un peu plus tard et donc plus loin, le ciel s'assombrit. Je viens à peine de me sécher, ce n'est pas pour me prendre une saucée maintenant. On s'arrête, le temps pour mes vieux de se couvrir plus chaudement. Installés bien à l'abri, mon précieux et moi admirons le paysage, aprés avoir fait un petit état des lieux. Cette fois c'est la bonne, il est temps de faire ripaille, j'ai comme l'impression que l'endroit leur convient, il y a à boire évidemment et le reste devrait suivre, l'un ne va pas sans l'autre ! Voilà maintenant qu'ils se liguent tous deux contre moi, ça discute, blablabla et hop ! On sort la carte et ça discute de plus belle...J'le sens pas, d'ici qu'ils m'annoncent que nous sommes perdus ou pire : qu'ils ont oublié not'tambouille, y'a pas loin ! J'aime autant vous prévenir, pas question de maigrir, ça ne fait que m'aigrir le caractère.

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Nous étions sur la bonne voie mais avec des envies divergentes ne concernant pas la boisson, à l'évidence !! De demi-heure en heure ponctuées d'arrêt sans aucun intérêt que celui de me faire perdre mon temps et m'affamer, nous avons remis le couvert pour un autre temps mort. Les nougats de mon précieux lui ont fait un appel du pied pour quelques soins. Cette pause inattendue m'a laissé de marbre, je suis à prête à parier que la halte gourmande va encore me passer sous le nez. Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, faut pas me prendre pour un jambon ! Ceci dit quand je l'ai vu déballer tout son sac a dos, mon coeur a fait une apnée, j'y ai cru l'espace d'une minute. Écoeuré d'avoir encore été dupée j'ai fait face à mon précieux, renonçant à tout ce qui comptait pour moi, j'ai attendu de partager avec mes bois sans soif, un schnaps. J'avais toutes les chances de finir le reste de cette balade dans les bras de l'un deux ! À défaut de manger, je me reposerais.

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Marchant en dormant ou presque, je suis réveillée par une effluve passant furtivement sous ma truffe. Ça m'a fait l'effet d'une décharge électrique. De suite mon ciboulot en effervescence me confirme cette odeur de fumaison. Je fonce vérifier l'info et devant moi, mais derrière un grillage, de beaux sangliers se goinfrent en suisse. Frustrée, j'étais prête à rejoindre Charly pour qu'il me rende des comptes de cette vaste supercherie. Heureusement pour lui, la vieille s'exclame : encore un ptit effort Lolotte et on arrive à l'auberge préférée de Charly. En passant devant, j'ai vu, de mes yeux vu, que les bêtes ici bas étaient bien mal loties, on peut regarder, humer et pis c'est tout ! Je n'ai pas fait exception. C'est en surplomb de ce haut lieu gastronomique que nous avons fait notre dernière halte pour... un déjeuner sur l'herbe agrémenté de mes croquettes. La vieille est à la chasse aux papillons avec clic-clac kodak et mon précieux fait sa sieste. Moi, je me déshydrate à vue d'oeil devant ma gamelle privée d'eau, ruminant le dicton : "avant l'heure c'est pas l'heure, après l'heure, c'est trop tard !"

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 "Je dois manger à la sueur de mon front, mais quand je sue je n'ai jamais faim, j'ai soif !"

 

 



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