"Point trop n'en faut !"
"Le temps perdu, c'est le temps pendant lequel on est à la merci des autres"
Il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors, apparemment il n'y a que moi qui soit au courant !
Et nous voilà repartis pour une grimpette sous un brouillard sournois qui me glace l'échine. Les fines gouttelettes de pluie bassinent mon ventre et le font se recroqueviller bien mieux qu'un régime sec. Déjà les chalets et hüttes encore ensommeillés, s'estompent en contrebas et me voilà inquiet quand à notre survie.
L'endroit semble désert, à part quelques grenouilles qui coassent et malgré le tapis rouge sang déroulé sur mon chemin, je ne suis pas rassuré !
Puis enfin le sommet avec un beau lac "rouge" dont on a vite fait le tour. Un coup d'oeil dans le lointain vers l'autre versant, rien de notable à part notre compagnon de voyage ombreux et son long cortège d'humidité. Toujours pas l'ombre d'un refuge, ni même une effluve réconfortante. J'en ai ma claque et fais du mimétisme avec ce paysage, je vois rouge !
Mon pote se tourne vers moi et dit : "Bon, on en a fait le tour, rentrons chercher un peu de gaiété" Il m'épate ! il m'épate ! Il a toujours le mot de la "faim" qui me met en joie. On est revenu sur nos pas, tandis que la vieille bougonnait un peu vexée, soi-disant qu'elle se donnait beaucoup de mal pour nous concocter des balades époustouflantes et que nous étions de plus en plus difficiles à satisfaire....Franchement ça cassait pas des briques, sauf sur la fin !
"Quand on ne sait pas où l'on va, il faut y aller ... et le plus vite possible"