"Advienne que pourra hormis les premières fleurs, j’oublie tout le reste"
"Quoi qu'en pensent les bavards, le silence n'est pas une langue morte"
Le temps s'en est allé prendre du bon temps et moi je l'ai suivi... Après cet intermède gourmand à Garmisch-Partenkirchen, mon pote et moi avons décidé de faire le tour du lac de Seefeld, sachant que notre projet n'aurait pas l'aval de la vieille. Aussi, nous lui avons donné quartier libre et sommes allés siester sur le banc le plus proche face au lac et notre maison jaune. Ce repos digestif bien mérité était d'autant plus jouissif, que je pouvais contempler à tête reposée, le Gwandschkopf 500 mètres plus haut dont la vieille commençait l'ascension. Notre bavarde aime à s'y griser et ça nous repose ! La nature est seule à pouvoir lui clouer le bec, aussi je vous propose de goûter avec délice de ce moment d'exception !
Comme à chaque fois, elle a perdu notion du temps dans son paradis. Ce sont les meuglements de plus en plus insistants des vaches battant le rappel, qui l'ont ramenée à la réalité ! En contemplant les prés où bon nombre de ses amies pressaient le pas, la vieille a opté pour un retour par la forêt, tout aussi fréquentée...Cette partie de cache-cache est le seul divertissement auquel j'aurais eu grand plaisir à participer. J'ai toujours peur qu'en dévalant la forêt, leur lait fleuri d'une longue journée à brouter, se change en beurre, j'aurais grand chagrin à me passer de crème, tout autant... qu'emportées par leur élan, elles ne piètinent la vieille !!
" Tout ce qui a trait à la vache m'émeut"