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CHARLY  dit  "ZIGOUIOUI"
14 juin 2020

"Une des conditions du bonheur, c'est d'abord de ne pas être malheureux"

"Heureusement qu'il y a le malentendu, car sans le malentendu on ne s'entendrait jamais"

On file un mauvais coton ! Je devrais déguster mes gourmandises autrichiennes et laper deux ou trois bières qui ont ma préférence, depuis quinze jours déjà. Si les frontières ne s'ouvrent toujours pas, la vieille ne pourra pas suivre sa thérapie annuelle du bonheur et j'aurais alors toutes les "chances" d'être l'objet de son exclusive attention, double peine pour moi... Ce sont toujours les "enfants" qui trinquent !

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Coup de chance inespérée, son toiletteur a rouvert ses portes, une occasion pour la vieille de se débarrasser d'une botte de paille jaunâtre qui étouffait sa boite à neurones au point d'avoir la tête du ravi de la crèche, devant sa page toujours blanche... A son retour nous avons noté une légère lueur de vivacité dans son oeil droit et je pensais qu'enfin, elle se remettrait à l'ouvrage. Je lui ai souhaité la bienvenue au bercail, doublé d'un compliment, ça peut toujours servir ! Évidemment je me suis fait avoir, trop bon, trop c... Elle a voulu me rendre la pareil. Très inspirée, non pas à conter mes aventures, mais à me relooker, la vieille a sorti ciseau, peigne, brosse et trimmer. J'ai numéroté mes abattis pendant qu'elle me couchait sur la table, pas question de m'laisser abattre. Pourvu qu'elle aille vite en besogne parce que je n'ai pas que ça à faire ! Il faut vous dire que mon pote s'est mis aux fourneaux pour nous préparer ses spaghettis bolognaise "bon pour le moral". J'entends en cuisine, la batterie qui crescendo me sollicite pour que j'apporte mon grain de sel. Tous mes sens sont en éveil et ma truffe chatouillée par un ruban aromatique, danse la gigue. Oui mais voilà, il y a la vieille qui fait la sourde oreille et le bruit du ciseau qui trouble mon plaisir. J'ai fait tant et si bien, qu'elle a finalement renoncé à perdre tous ses doigts, remettant son projet artistique à plus tard. Cet épisode m'en a rappelé un autre, celui d'une balade dans la Zillertal. J'ai bon espoir que la vieille se remette virtuellement les idées en place une fois rassasiée et nous emmène dans les hauteurs. Je garde toujours une petite place pour le dessert, votre compagnie par exemple !

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Ça y est ! On the road again. Quelques kilomètres en voiture sur une route sinueuse et enfin l'immense parking du Hochfügen presque désert, qui nous accueille. Les vieux s'équipent pendant que je supervise. Puis on se repère entre les différentes balades proposées par la station. Les cartes de notre GPS sur deux pattes, dont les mises à jour laissent quelquefois à désirer, prennent le relais ! Jour de chance, notre choix est trés vite fait. On monte en douceur, la route est large et nous sommes seuls à en profiter. De forêts en point de vue et de cascades en champs de fleurs blanches et rouges, le silence nous berce. Un petit vent frais nous protège de la chaleur solaire. La vieille tangue et zigzague, elle dort debout ! Un sapin, chargé d'hiver blanc, s'est vautré sur le gîte du Gamsstein qui ne s'est pas encore remis de ses émotions. Les cuisines à l'arrière du bâtiment en ont fait les frais. Une fois de plus on sera bon pour un piquenique. Compte tenu des rations chiches et de peu d'intérêt pour mon palais délicat, je me propose de m'économiser en m'installant dans mes appartements. Même si tout part à vau-l'eau, je prends quand même le temps de me rafraîchir le gosier d'eau tièdasse alors que je rêve d'une petite goutte de radler bien fraîche, voire plus. La vieille, ragaillardie par mon soutien, reprend la route. Bien sûr, c'est encore sur moi que ça tombe, elle a décidé, sans mon accord, de me saouler avec sa conversation. Je tends le cou vers mon pote juste derrière nous pour qu'il partage mon fardeau. Il a déjà pris ses distances et se fond dans le paysage. Au moment même où je capte le mot "wiener schnitzel" dans son flot verbal, des effluves à réveiller un mort m'assure d'un bonheur que je n'attendais plus. Comme par hasard, mon pote a comblé le fossé qui nous séparait en deux trois grandes enjambées... Il y a toujours un moment où l'on reconnaît ses amis. J'ai mis de côté cette trahison et nous sommes entrés en conquérant dans l'Alpengasthof Loas sous l'oeil fier et satisfait de notre pipelette qui se régale de nos bouilles extatiques.

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C'est le temple de la vraie wiener schnitzel "géante". Nous l'avons attendu avec impatience en dégustant une bonne bière tous les trois. Sous les yeux admiratifs de nouveaux arrivants, n'ayant pas assez d'estomac pour s'attaquer à ce plat de résistance, on s'est rempli la panse. Les prédictions vont bon train quand à nos capacités à reprendre la route après ce festin, une bonne sieste sera notre seule alternative, bla-bla-bla... Je ne perds pas mon temps à écouter ce que je sais déjà ! Heureux et bien calés nous quittons l'accueillante auberge. C'est l'heure de vérité, on entame un démarrage en côte, j'peux vous dire que ça patine et c'est tant mieux. J'aime quand mes projets sont menés à bien, même si certains excès de zèle me font dresser le poil. Mon "ami" me rafraîchit la couenne dans l'abreuvoir du coin, j'y consens car le sommeil me viendra plus aisément... On freine net au sommet de ce "versant" pour entrevoir deux beaux hamacs qui n'attendaient que nous, avec en prime une vue magnifique pour s'y perdre. Je râle souvent après ma vieille, mais c'est ma façon à moi de lui montrer mon attachement. Je me fais un point d'honneur à ne jamais la critiquer, j'observe et j'explique tout simplement. Ça la maintient "aware" pour qu'elle supporte le poids des ans avec panache. Je crois bien avoir réussi jusqu'ici, peut-être même un peu trop, elle nous enterrera tous deux !! Elle a fait du bon boulot sur ce coup là : courte marche, dénivelé tout en douceur et repas de roi, un café sahne, une sieste et retour au bercail vite fait. Tout ce que j'aime !! Pendant que je la regarde avec les yeux de l'amour du haut de mon hamac à les attendre, vlà t-y pas qu'elle gâche tout. Il est question maintenant de perdre ce que nous avons si agréablement gagné en crapahutant encore plus loin et plus haut. La route est longue jusqu'au téléphérique, petit détail qui a son importance : tâchons d'arriver, au pire, pour la dernière descente. Là, le bus qui fait relais nous ramènera au parking...La vache, elle nous a bien eu !!!

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J'veux pas polémiquer, mais quelquefois je crois que la relation qui nous unit est basée sur un énorme malentendu. A peine sevré, après nous avoir appris 2 ou 3 trucs de survie indispensables pour avancer dans la vie, ma mère m'a expliqué qu'il n'était pas question de jouer les "tanguy". J'étais peinard avec mes frères et soeurs, jusqu'à ce qu'ils partent les uns après les autres. Étant le petit dernier, j'ai, l'espace d'un instant, rêvé de me la couler douce avec ma môman. Dehors ! qu'elle m'a dit. Je n'ai pas eu beaucoup de choix, pressé par...le temps et forcément mon choix s'est porté sur les premiers deux pattes qui ont pointé leur bouille enfarinée. Nous sommes des auxiliaires de vie pour deux pattes, c'est notre boulot et pis c'est tout ! Alors faudrait pas que la vieille oublie que je les ai adoptés et qu'ils me doivent beaucoup y compris le respect et l'obéissance. J'ai tiré les mauvais numéros et j'ai fort à faire pour les remettre dans le droit chemin. Tout ça c'est parce qu'y z'ont pas eu d'mère pour leur "espliquer" la règle du jeu et... Tiens qu'est que je disais ! : "Charly t'es casse-c......., ne traîne pas" Se moquer de mes absentes, un souvenir cuisant qui me reste en travers du gosier, c'est facile, forcèment les absentes ont toujours tort. Puisque que c'est comme ça, je les abandonne. J'suis confiant, je connais mon monde, ce chemin casse-pattes qui nous fait la digestion difficile, n'est pas du goût de mon ami et il viendra bientôt me tendre la main de la réconciliation. En attendant mes retardataires, faisons une pause, devant la Hütte Gartalm, que je vous conte l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours. Bruno l'italien voulait voir du pays et s'est aventuré en Bavière en 2006. Ça faisait au moins 170 ans qu'on n'en avait point vu là-bas. C'était un gros mangeur (et oui, j'suis pas le seul !) Il a passé du Tirol à la Bavière en alternance, au gré de ses repas plantureux, 20 moutons et quelques volailles... Après deux semaines de battues en vue de l'attraper vivant, les bavarois ont abattu bruno qui rodait trop prés des habitations. Voilà pourquoi en hommage à ce plantigrade, je propose qu'on fasse une pause café digne de son appétit légendaire. Tiens voilà mes vieux, y z'ont l'air K.O ! Ça m'fait penser qu'à ce rythme là, j'vais bientôt me retrouver chômedu et je ne suis pas sûr de renouveler l'expérience de l'adoption. Mon prochain job, ce sera retraité, j'aime bien l'idée...

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Pas moyen de raconter mon histoire tranquille dans cette maison ! Maintenant que je suis sourdingue, tout ce que j'entends n'est que brouhaha, celui du dehors et du dedans ! Les portes et fenêtres sont ouvertes à tous vents et j'ai horreur des courants d'air. Je vous laisse un instant sur les bancs alentours, pour prendre quelques repos et ensuite nous prendrons le téléphérique. Je suis à vous dans une minute, le temps de jeter un oeil sur mes vieux et voir ce qu'ils mijotent. Où qui sont mes deux ? Je pousse les portes d'un coup de museau, salle de bain : personne ! Cuisine : personne ! la chambre : deux valises et mes fripés pris en flagrant délit, sur le point de faire une fugue. Nom d'un chien ! De suite, j'étouffe cette rébellion dans l'oeuf et m'installe carrément dans la valise ouverte. Je les toise avec assurance et exige des explications. "T'inquiètes Titi, tu fais partie du voyage, les frontières sont rouvertes, le Tirol nous attend. " Il était temps ! Je me dis que 13 années de bons et loyaux services, ont quand même réussi à rendre mes deux chargés d'ans un peu autonomes et je me satisfais du résultat. Je vais leur lâcher un peu la bride et ça me fera des vacances bien méritées. Je vous abandonne pour la bonne cause, de nouvelles aventures se profilent à l'horizon, dont je vous conterais bientôt les tenants et aboutissants...

 

 

« Vous n'y allez pas par quatre chemins, vous!  Jamais ! Un seul, c'est plus court. » 

 

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Commentaires
C
QUE JE RIS de vos aventures ,volga nous a quitte il y a un mois ,elle est partie doucement dans mes bras ,c est terrible !celle qui etait mon amie m a abandonne et depuis j enchaine les problemes de sante
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A
J'adore tes billets Charly! ;-) Tu es un bon petit chien! Je comprends que vous soyez tous contents de pouvoir enfin sortir! Que de belles photos vous avez tous pris! Bises et prenez tous bien soin de vous!
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