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CHARLY  dit  "ZIGOUIOUI"
24 décembre 2019

"Celui dont le ventre crie famine ne peut converser avec celui qui est repu"

 

 

"Ceussent qui vivent avec moi, oublient souvent que je suis également obligé de vivre avec eux"

Alors que je tentais de rassembler mes souvenirs pour les évoquer avec vous à mes côtés, j'ai été sollicité dés potron-minet à une sortie en vouâture, qui avait au moins le mérite de garder mes pattes au chaud. Mon pote n'a pas trouvé le meilleur emplacement pour se garer, juste devant chez le véto ! Nous avons fait le pied de grue un bon moment, à attendre je ne sais quoi ! Lorsque la porte automatique de la clinique s'est aimablement ouverte, on s'est glissé à l'intérieur de ce lieu tant redouté, question de survie car mon pote et moi on se les gelait grave! Puis tout en me réchauffant sous les caresses de la gardienne des lieux, j'ai été pris d'un affreux doute... Dans ma ptite tête de teckel ça bouillonne ferme. Je me surprends à soupçonner mon pote de forfaiture, du coin de l'oeil je l'observe et la chose se précise. Il me soulève, dépose un baiser sur ma tête et me fourgue pour quelques deniers aux mains d'une deux pattes complice. La peau de vache m'abandonne, dans la foulée, sur la table du bourreau. Plutôt que de supporter un trop plein de stress, mauvais pour mon coeur, j'ai fermé les yeux et me suis endormi. A mon réveil, une fois mes neurones moins embrumés, la vérité m'est apparue toute nue, Judas m'avait livré au véto tout ça pour me dépouiller en toute tranquillité. Mon tortionnaire n'a pas pu mettre sa seringue en place pour m'envoyer aux pays des songes, pile poil, il est tombé sur une 5ème verrue bien planquée qui, celle- là, me faisait un mal de chien. J'suis pas venu pour rien, car sans se décourager, il s'est rabattu sur mon autre patte. Un peu plus tard et plutôt vasouillard, j'ai pu constater que j'avais une peau lisse et bien tendue et une dentition détartrée de jeune premier. Je peux montrer des dents quand je veux. Là, tout de suite j'en ai une énorme envie...parce que la peau de mon ventre n'est pas bien tendue et j'ai une dent contre mon vieux !!

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La gueule enfarinée, mes propriétaires sont venus me récupérer. La vieille sent bon la cannelle, la vanille et tutti quanti, ça me rassure. Mon pote se penche vers moi mais dés qu'il ouvre la bouche, il exhale avec traitrise des mots mielleux, preuve s'il en faut d'une pillage de ma boite à gâteaux, effectué dans les règles de l'art ! Sous son apparence de papa gâteau, auquel j'ai cru imprudemment, se cachait un vorace, un vampire, un insatiable... Je me suis fait rouler dans la farine, la vieille aussi ! Elle en est encore toute poudrée,un peu partout sous son grand manteau. De retour chez nous, inconsciente, elle se remet à la tâche. J'ai beau lui tourner autour pour l'en avertir, elle persiste à tourner le dos à la "réalité" qui poursuit effrontément sa razzia, heure du goûter oblige ! Près du radiateur où j'ai installé mon panier, je surveille l'élaboration d'une fournée qui cette fois sera mienne. Ma bouille est cernée d'un carcan et j'ai pour seul horizon la tête ou les pieds de ma vieille. "Mon titi, il était temps que tu reviennes, il y a dans cette maison, une souris ou une fouine qui bouffe tous nos gâteaux, plus j'en fais, moins y'en a ! Il ne nous restera bientôt plus que des oranges pour Noël !" A mon avis, en plus d'être sourde, elle a la vue qui baisse, sa souris n'a pas quatre pattes, mais deux et, à ce stade, elle ressemblerait plutôt à un glouton, une sorte de blaireau quoi ! Finalement ça tombe bien, j'excelle dans la chasse aux blaireaux...

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Avant le guet-apens, suivi du kidnapping dont j'ai été victime, nous étions deux sur la ligne de départ, quand le four s'est mis à ronronner quasi en continu. J'avais déjà compris que ce serait "tout pour moi et moi pour tous"  ça n'a pas fait un pli ! L'opportuniste, avec un air "mine de rien" avait proposé, à notre fée du logis, de quoi faire barrière à son avidité : "Si tu veux bien, tu mettras en route mes gourmandises préférées en dernier, comme ça je ne serais pas tenté et je ne mangerais rien" Depuis, ne reculant devant aucun sacrifice, il goûte ce qu'il n'aime pas pour donner un avis impartial : "ha bon ! c'est des noix de coco, ça m'épate, je ne les aime pas d'habitude. C'est très bon en tout cas." Et vlan ! Un compliment bien envoyé à la vieille. Gourmande de flatterie, la bonne poire s'en laisse conter, c'est du tout cuit ! Aussitôt, elle s'en va à ses différentes planques pour qu'il teste d'autres biscuits plus alléchants les uns que les autres. Pendant tout ce temps là, je n'ai pas perdu de vue un seul instant, celui qui me bat en roublardise !! Comment connaît-il les cachettes de notre cuisinière, ça reste un mystère pour moi. Mon pote qui ne l'est plus, s'inquiète du fait que je le boude et suppose que c'est parce qu'il m'a livré au chirurgien. Il a du mal à digérer sa trahison et c'est un bon début. Comme je ne suis pas rancunier, je lui propose de m'inviter sur ses genoux alors qu'il s'attable pour tea time. Heureux de cette amorce de réconciliation, il m'enlève pour un court instant, ce maudit carcan. Seul mon estomac persiste à lui tenir rigueur, le sien aussi d'ailleurs parce qu'il n'a pas chômé, contrairement au mien qui reste sur sa faim ! Voilà qui devrait inverser la situation... Pas besoin de s'égosiller, il suffit d'attendre la bouche ouverte pour enfin savourer mes premiers leckerlis. Compte tenu de mon état et d'un risque de nausées, je n'ai eu droit qu'à de... l'orange !

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Après ce "gueuleton", je ne suis pas resté pour faire le plein de caresses comme à mon habitude. Une dernière question reste en suspens et je me dois d'y répondre. Mon cône de la honte à nouveau bien en place, je baille comme un four et m'étire, tout en jetant quelques coups d'oeil en arrière, puis à pas de loup, je quitte ma cuisine. Dans l'appartement, je suis à la trace, le circuit identique à celui de la vieille que j'ai accompagné bien souvent. Ma truffe ausculte chaque planque : vanille-amande, noisette-chocolat, noix-café, ma préférée abricot-lavande, il en reste encore et ça me réconforte. Un claquement de mains me fait sursauter "Alors titi, on cambriole ! On n'est pas trop de deux pour ouvrir cette porte hein !" Y'en a qui manque pas d'air, en plus il se marre du bon tour qu'il m'a joué! Ça ne m'a pas pris bien longtemps pour faire la part des choses. J'ai réalisé que ma vie ne tenait qu'à un fil, parce que bien malgré moi, j'ai touché à la boite à chicots de la vieille. J'ai aussi, par excès de confiance, guidé un vorace aux cachettes de la patronne. Ce n'est pas le moment propice pour prendre ma revanche, je ne peux me permettre de les avoir tous les deux à dos. Bonne pomme, je suis allé vers "mon pote" remuant la queue, léchant dévotement sa main, stratégie payante! Il a ouvert la porte (celle-là, je n'y arrive pas tout seul !) et on a mangé un biscuit chacun...

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gardien

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Je sens bien que j'ai pris un coup de vieux et je ne suis plus en odeur de sainteté dans cette maison. Le moral en berne, j'étais sur le point de céder à un sommeil proche de l'oubli, quand mon maître a claqué la porte d'entrée, sans même m'inviter à l'accompagner. Je m'allonge à nouveau, mais c'est la vieille qui, cette fois perturbe mes projets. "Mon titi" dit-elle "Pendant que ton papa est au ravitaillement, j'en profite pour trouver d'autres planques pour nos gâteaux, sinon on n'aura rien à Noël. Viens m'accompagner, tu garderas notre secret." Elle a fait de moi, le plus heureux des teckels, en me gardant dans son coeur. Pour sceller notre pacte, ma vieille mère a mis dans ma gamelle un assortiment de miettes de gâteaux qui m'ont été d'un grand réconfort. J'ai aussitôt rejoint Morphée avec bonheur, d'autant que la vieille dans sa grande bonté, m'avait enlevé mon carcan. Avec le temps, je suis devenu de plus en plus sourd et plus encore quand je ne veux pas entendre. Une ombre imposante semblait planer au dessus de mon sommeil. Un murmure pressant, vient s'installer dans ma rêverie. J'ouvre un oeil noir, puisqu'on me dérange. C'est mon maître, de retour mais inquiet, qui susurre à mon oreille faiblarde : "C'est le ptit zigouioui qui va montrer à son papa, la nouvelle planque aux gâteaux, cherche Charly, cherche !!" Avec un grognement explicite, je me suis levé... un baillement et hop ! "Coucouche panier, papatte en rond" en lui tournant le dos. Le sommeil du juste m'a emporté pour la nuit, j'y ai vu un papa Noël, déposer sur mon coussin, mille et une gourmandise...Qu'on se le dise !!

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un baillement

 

 

 

                                                                                                          

 

 

 

 

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A l'aube, encore dans l'espérance que mon rêve devienne réalité, le même murmure que la veille, revient me hanter... Mon maître me commande de le suivre. L'estomac dans les talons, l'âme chiffonnée, les yeux encore embrummés et bien mal réveillé, je le suis clopin-clopant jusqu'au salon. Tous les tiroirs sont vides et ouverts, il a fait une razzia pendant la nuit !!! Pendant qu'il se marre, dégouté je fais demi-tour, car je sens bien qu'il va me faire un replay... Il me saisit au vol et me fait prendre de la hauteur pour que je contemple sur la table, notre trésor étalé. J'en ai plein les mirettes et petit à petit, je fais du repérage, un oeil sur un petit macaron noix de coco qui n'attend que moi et l'autre sur mon maître qui jacasse. "Titi, à table !" je me secoue pour vérifier que je ne rêve pas. "On va se faire un ptit-déjeuner d'enfer et une bonne farce à la patronne !" Mon pote et moi, on n'a pas boudé notre plaisir, même si, il m'a prévenu que les représailles tomberont dans un avenir proche et que je changerais de bourreau : la vieille va nous mettre au régime !

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un biscuit pour charlyrazzia

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"Tout vient à point à qui sait attendre !"

 

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Merci pour m'avoir, suivi, encouragé, consolé au long de cette année de plus. Pour Noël, je voudrais tout simplement que vous soyez aussi heureux et aimé que moi, votre fidèle Charly !

 

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C
oulala que j aimerai prendre un the avec toi! gros gros bisous!
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