"Ô temps suspends ton vol !"

« Si tout le monde appuyait fermement du pied droit sur le sol pour freiner, le temps passerait moins vite. »

après un petit déjeuner cosy, tout en savourant le reste de miel sur une cuillère imprudemment laissée à ma portée ! je contemple le spectacle de la nature sur le balcon et tente de faire un pronostic météo fiable, le brouillard n'est que la coquetterie du soleil, le temps pour lui de s'étirer et se parer de mille feux. La brume lui fait une dernière révérence et vient se coucher, caressante sur le lac. Puis c'est le ballet des couleurs d'automne, tantôt étincelantes, tantôt atténuées et vaporeuses. Allez ! finies les rêveries nonchalantes ! je me poste devant la porte, commence à trépigner, il fait beau ne perdons pas de temps...

Tout est là ! des bancs, tous plus tentants les uns que les autres ce qui me rassure...de belles vaches et quelques taureaux un peu vifs et en...liberté ! Certains m'ont jaugé avec une insistance et un intérêt que j'ai jugé suspects ! J'avoue ne pas avoir rechigné quand on a pressé le pas, pour s'en éloigner. Au loin déjà les eaux couleur "menthe glaciale" m'ont captivé, l'envie était grande d'en suivre le cours sinueux. Je bavarde, je bavarde et les voilà repartis ! bientôt la forêt nous ouvre grand les bras et l'on s'y jette avec plaisir et peut-être un brin trop excessif. Les racines brunes, tortueuses et luisantes affleurent le sol. Soudain alors que nous étions joyeux et confiants en cette si belle journée, patatras ! mon pote à moi s'écroule ! évaluation des dégâts, vêtements crottés on s'en remet, mais je constate qu'il a du mou dans le genou ! La catastrophe ! finies les balades et tout le toutim. A quelque chose malheur est bon, on se pose tout proche du lieu du drame, pour un repos et le ...pique nique.'

La souffrance rend grognon, nul n'échappe à la règle. Nous progressons en restant dans le rang, en silence, mon compagnon et sa douleur en tête de peloton. J'ai soudain le coeur gros car il me semble percevoir au dessus de nous une mélopée..."vacances foutues, vacances foutues" que le chant des oiseaux accompagne avec dérision. Mon imaginaire est fertile, il est vrai ! Après un effort de réflexion qui m'amène aux portes de la ville sans que j'y prenne garde, j'ai réalisé que j'avais tout le temps pour profiter encore et encore de mon nouveau territoire avec mes vieux. La vie est belle, j'y suis en vacances ! toute l'année et plus maintenant...puisque j'y ai emménagé mes pénates !!

Le ciel s'est un peu voilé à notre arrivée. J'ai rencontré quelques étranges compagnons dont un chat qui m'a snobé trop occupé à scruter son terrain de chasse. Les langues de mes comparses se sont déliées, évidemment pour rire à mes dépens. Je me suis retrouvé en compagnie d'un homme de bois et son teckel, charmant au demeurant mais peu loquace ! J'ai oscillé de longues minutes entre inquiétude et espoir car mon "conjoint" ne pouvait pas répondre à mes questions "où sont mes vieux ?". Soudain ! je les vois, hilares, au milieu d'une flopée de touristes, nous repartons ensemble, je les mène vers une serveuse aux senteurs de cannelle et tablier blanc comme je les aime, qui a attiré mon attention. Voilà le deal : des rires, une terrasse, de merveilleuses friandises...et en échange, mon pardon!

 " La crainte et l'espérance se partagent la vie ; le plaisir et la douleur n'occupent que des moments."

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Comments

[madilysfraganne]

Pas bien causant,le pote de bois:):)

Pas moyen de jouer avec lui:)

Bizz sur truffe